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Un tableau de bord pour la Senelec, pour un meilleur profit sur les tarifs en vigueur

I.               Contexte

Les Entreprises mesurent leurs performances par le Bilan comptable qui définit la situation à la fin d’un exercice. Ce bilan donne notamment le Bénéfice réalisé par le biais du compte de résultat.

Mais pour ce faire, ces indications ne sont en général connues qu’à la fin de l’exercice.

La Direction générale se trouve ainsi sur un fait accompli.

Pourquoi ne pas faire en sorte de les surveiller à temps réel, de façon à procéder aux éventuelles corrections permettant d’éviter des dérapages irrattrapables ?

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Quelle position vis-à-vis d’Auchan ?

  1. Introduction

Les sénégalais semblent partagés sur le sort à accorder à Auchan.

Certains grands commerçants sénégalais considèrent qu’il prend le bénéfice qu’ils auraient du gagner, et militent contre son installation au Sénégal.

Or, d’autres sénégalais clients, qui trouvent leur compte dans cette installation, du fait des ses prix abordables ainsi que de l’hygiène qui y est plus surveillé, considèrent qu’il est bon pour le pays.

Cette vision manifestement différente de part et d’autre, dénote cependant un caractère commun, celui de se focaliser sur un intérêt propre, parfois aveugle.

Il convient de savoir qu’un pays doit faire l’objet d’une culture patriotique, visant un intérêt général.

Cependant, de part et d’autre, l’on croira être dans une telle vision, dans une certaine culture démocratique, faisant référence à la loi du grand nombre, autrement dit à une bataille. Or, une telle loi devrait reposer sur une certaine égalité des connaissances, alors que ceux qui ne savent pas sont en général plus nombreux.

La vraie démocratie devrait donc reposer sur un maximum de bienfaits, embrassant la majeure partie de la population, sans préjudice grave pour les autres.

Il est donc question d’une clarification pour un meilleur choix patriotique.

2. Indépendance

Les négociations pour l’indépendance du Sénégal ont certainement concerné le côté politique, mais aussi le côté économique sur lequel repose tout autre développement.

Le développement économique d’un pays devrait être vraisemblablement celui de sa population. Autrement dit, sa population devrait être riche et détenir les moyens de production, de transformation et de distribution.

L’Etat ne devrait que se limiter à la surveillance de l’équité et du bon fonctionnement du système. Il pourrait ensuite récupérer ses impôts et taxes et devrait pouvoir vivre avec.

3. Un moyen de développer le secteur privé

En fait, il est important de savoir qu’un Etat ne devrait pas s’occuper de la production, ni de la transformation, ni de la distribution des biens et services, sauf pour les utilités publiques (Electricité, Téléphone et Autres moyens de télécommunication de masse, Eau, Transport de masse et similaires).

Toutefois, l’Etat pourrait les amorcer pour les transférer ensuite au secteur privé local, surtout en cas d’environnement économique précaire, comme au Sénégal.

Dans ce cadre, l’Etat du Sénégal a eu à mettre en place la SONADIS (Société Nationale de Distribution), anciennement « Chaine Avion ». Peut-être que cela s’est fait sur la base de bons conseils reçus, et qu’il fallait parfaire en connaissance de cause.

Qu’en a-t-il été ?

Et pourtant, une telle société aurait pu aujourd’hui avoir l’allure d’Auchan, tout en étant détenue par une large partie de la population sénégalaise. Mieux, elle aurait du faire l’objet de plusieurs sociétés se faisant concurrence.

C’est dans ce sens que l’Etat du Sénégal aurait récupéré les industries détenues auparavant par des intérêts  français qui ne voulaient pas devenir sénégalais, comme dans le domaine de l’huilerie par exemple.

Pourquoi ?

Pourtant, ces industries avaient créé des emplois dont bénéficiaient, en majeure partie, des Sénégalais.

Cependant, la majeure partie des bénéfices restait détenue par la partie étrangère. Et ceci devait faire l’objet d’une correction. Autrement, ce serait une hémorragie évacuant la richesse financière du pays vers l’étranger. C’était donc dans la logique des choses, dans un accord entre gentlemen.

Une détention entière par des mains sénégalaises devait faire l’affaire, et garantir un maintien des devises dans le pays.

Qui doit exécuter cette tâche ?

Vraisemblablement l’Etat.

Il convient cependant que cela soit fait par des mains à la fois expertes et patriotiques.

Un bon choix d’investisseur bénéfique pour le pays, ne devrait pas favoriser un rapatriement incontrôlé des bénéfices vers l’extérieur. Cela ruine le pays malgré tous ses efforts inlassables, surtout du côté du secteur primaire.

Or, il semble qu’Auchan entre dans ce cadre.

C’est la raison pour laquelle, des normes doivent être mises en place pour le choix de ces investisseurs, avec une large information de la population qui devrait pouvoir aider, eu égard au fait que l’expertise peut faire défaut du côté de l’Etat.

Il convient aussi de constater que l’ignorance de la majeure partie des Sénégalais rend difficile une telle opération, et donne plutôt faveur à l’individualisme de ceux qui doivent exécuter cette tâche, et qui pourraient préférer œuvrer dans l’obscurité, surtout vis-à-vis de la population.

Bien entendu, l’égoïsme humain peut dominer, au point d’une appropriation personnelle, par le biais d’une position dans la hiérarchie de l’autorité étatique. Et pourquoi pas, une intermédiation des nouveaux gestionnaires même privés, pourrait achever le processus, ceci pouvant se passer d’une manière anonyme. Une population à majorité analphabète pourrait n’y rien comprendre, et pourrait même tomber dans la partisannerie, dans un soutien d’ordre politique,  ethnique ou autre, plutôt aveugle, pouvant même arguer une certaine légitimité.

Or, l’Etat, après avoir récupéré ces industries qui devraient être privées, aurait du les transférer à la population, par le biais d’actions à vendre à la population, avec le maximum de transparence.

Normalement ces industries récupérées auraient du être la propriété de tous les Sénégalais.

Mais à qui a profité la SONACOS ?

Une huilerie fait partie de la catégorie de ces sociétés qui doivent être entre des mains privées. Mais il convenait qu’au préalable, cette SONACOS fasse l’objet d’une séparation en différentes huileries, ceci faisant jouer la concurrence entre elles, comme ce fut le cas auparavant avec Lesieur, Petersen, Lyndiane ….

Chaque sénégalais aurait pu avoir une part dans les sociétés qui en résulteraient, surtout le monde paysan, tout en souhaitant que cela soit durable.

Il conviendrait ainsi qu’Auchan donne des parts aux sénégalais, avec un rapatriement suffisamment contrôlé de ses parts de bénéfices, dans une proportion raisonnable, sans dépassement d’un certain pourcentage.

Il convient aussi que l’Etat amorce d’autres sociétés similaires qui doivent être fondamentalement privées, pour se retirer après, en vendant ses parts à la population, mais toutefois, tout en restant vigilant et impartial, pour que personne ne soit lésé.

Personne n’a le droit de s’approprier un bien appartenant au peuple, même si ce dernier est dans l’ignorance.

Qu’en a-t-il été des sociétés de tissage comme SOTIBA SIMPAFRIC, ICOTAF etc.. ?

Qu’en a-t-il été des Chemins de Fer du Dakar Niger (DN) ?

Qu’en est-il de la SERAS ?

Qu’en est-il des ICS ?

Etc…

4. Conclusion

N’est-il pas temps que de telles sociétés fassent l’objet de plus de transparence pour la population ?

N’est-il pas temps que de telles sociétés qui constituent le fondement d’un vrai développement soient constituées en actions au profit de tous les sénégalais ?

Par ailleurs, il est vrai que l’initiative individuelle sénégalaise devrait être une solution.

Qu’est-ce qui empêche l’UNACOIS d’en faire usage comme aurait fait Auchan ?

Mais en a-t-elle la culture ?

Que fait l’Etat pour favoriser de telles initiatives ?

L’Etat y met-il toute la persévérance requise, eu égard à la faiblesse de l’instruction et de l’information au niveau des acteurs, à leur degré d’ignorance, ainsi qu’à un environnement administratif vulnérable, face à l’éventualité d’une mauvaise gouvernance ?

A propos de la Banque Mondiale

  1. INTRODUCTION

Depuis son existence, la Banque Mondiale fait des prêts à des pays, en particuliers non développés, pour les aider à améliorer le quotidien de leur population.

Certes, par ce biais, des pays ont réussi à se développer. On peut par exemple penser à des pays asiatiques comme la Corée du Sud.

Mais au niveau de l’Afrique, très peu d’avancée a été notée, alors que la dette constitue plutôt un fardeau, dont il est difficile de se débarrasser. Continuer la lecture de A propos de la Banque Mondiale

Problématique du développement au SENEGAL et en AFRIQUE

Le développement est d’abord économique. C’est ensuite qu’il soutient l’aspect social grâce aux revenus obtenus.

Son premier objectif est donc d’enrichir le pays, tout en veillant à une répartition équitable des revenus.

D’où proviennent ces revenus ?

Eh bien des retombées du travail de la population tout simplement.

On pourra scinder ce travail en :

  • Fonctionnement de l’Etat
  • Infrastructures de base
  • Activités génératrices de revenus

Les infrastructures de base constituent des leviers importants grâce auxquels, les activités génératrices de revenus vont pouvoir se réaliser.

Elles sont réalisées par l’Etat, avec l’argent du contribuable, provenant de ces activités génératrices de revenus. Généralement, cela se fait par des emprunts extérieurs, que l’on remboursera graduellement, grâce à ces revenus, par l’aide des impôts et taxes.

L’Etat travaille pour la population. Son bon fonctionnement assure à cette dernière la sécurité et l’ordre. Il doit aussi lui assurer la santé et l’éducation.

Dès lors, la population, individuellement ou par collectivités, se trouve à l’aise pour réaliser les activités génératrices de revenus nécessaires. Ces dernières doivent être assez importantes, pour faire face, d’abord aux frais permettant de les accomplir, ensuite au fonctionnement de l’Etat, ainsi qu’au remboursement des infrastructures de base, pour enfin générer une marge, autrement dit une vraie croissance.

L’on peut donc constater que les activités génératrices de revenus sont les mamelles à partir desquelles se nourrissent l’Etat, les infrastructures de base, ainsi que la population elle-même.

Par conséquent, si elles sont insuffisantes pour faire face à ces obligations, le déficit risque d’être comblé par des dettes, ou tout simplement, se traduire par une pauvreté.

Et le Sénégal, à l’instar de tous les pays, aura l’obligation de faire face à ces impératifs. Mais il aura la particularité d’avoir régulièrement contracté beaucoup de prêts, depuis son indépendance, et souvent pour des infrastructures de base infructueuses, de même que pour un fonctionnement de son Etat. Ceci le met alors, face à une dette chronique, déjà assez colossale, en plus de ces obligations ci-dessus.

Dès lors, ne devrait-on pas étudier les causes de cette situation, particulièrement de cette dette grandissante ?

Mais l’on a toujours pensé à augmenter cette dernière, pour une croissance utopique, sans les préalables nécessaires. En effet, un prêt émanant de ces Bailleurs de fonds est difficilement gérable par un non averti.

Une autre vue sous un autre angle de l’économie consiste à examiner la balance des paiements, à savoir les exportations et les importations. Si depuis longtemps, le Sénégal fonde l’essentiel de son budget sur les taxes à l’importation, cette dernière ne saurait cesser d’être favorisée.

On verra que la Senelec (Société Nationale d’Electricité) pèsera sur la balance avec ses besoins en fuel.

Le gasoil des véhicules est en accroissement constant et renforce le déficit.

Le Sénégalais se voulant émancipé, est en général éduqué pour porter sa préférence sur des produits importés.

Les opérateurs téléphoniques privés prennent quotidiennement des mains de la population des sommes colossales qu’ils transfèrent à l’extérieur, à priori sans le recyclage interne, vital dans un tel secteur vorace en ressources économiques.

L’essentiel des entreprises, qui semblent faire de la croissance, se fonde sur des activités d’importation (farine de blé, riz, lait, produits manufacturés, pacotilles, etc.…).

C’est l’arachide qui faisait face à ces importations alors qu’elle est maintenant presque à l’abandon.

Le phosphate qui l’épaulait n’est plus.

Les activités génératrices de revenus exportatrices sont quasi inexistantes.

Cette situation est presque celle de la plupart des pays d’Afrique.

Heureusement que les émigrés font quelques rentrées qui peinent, parce que de plus en plus combattues, suite à l’aversion qu’ils rencontrent à la source.

Devant une telle situation, comment pourrait-on faire de la croissance ?

Cette croissance serait-elle celle des entreprises importatrices ?

 

Dans ce cas, la situation mériterait certainement d’être revue.

 

Une voie de contournement de la Patte d’Oie, ne serait-elle pas nécessaire ?

Presque chaque soir, il en est ainsi.

Presque chaque soir, il en est ainsi.(Cliquer dessus pour une vue plus large).

L’on peut observer, chaque soir, la longue file, sur l’échangeur de la Patte d’Oie, occasionnant des pertes de carburant non négligeables pour le pays, et de temps pour les usagers fatigués, désirant se rendre à leurs domiciles,  aux Parcelles Assainies, à Yoff, ou ailleurs.

Ceci aurait  vraisemblablement une répercussion négative sur notre développement économique.

  • Combien de litres de gasoil sont consommés sans gain après avoir fait l’objet d’une importation, ceci presque chaque jour ?
  • Combien de kg de CO2 sont rejetés par ce gasoil dans l’atmosphère ?
  • Le bilan annuel, ne pourrait-il pas être lourd ?
  • Le temps qu’on pourrait gagner ne pourrait-il pas contribuer au repos pour la santé ?

Il conviendrait d’une solution.

Cet échangeur est certes d’une grande utilité, ayant apporté un grand soulagement à la population. Cependant, dans le but de toujours mieux faire, il serait intéressant d’y apporter des améliorations.

Ainsi, le voudrait le progrès.

En effet, ce passage alimentant aussi bien Yoff que les Parcelles assainies, dont l’entrée par la Patte d’Oie constitue une principale assez sollicitée, l’endroit devient rapidement un goulot d’étranglement, et la circulation est vite bouchée.

La file peut durer jusqu'au delà de 21 h.
La file peut durer jusqu’au delà de 21 h.

C’est la raison pour laquelle, l’idée d’une voie de contournement pourrait décongestionner, en rejoignant la route des niayes, sur laquelle des aménagements appropriés pourraient être réalisés.

Cliquer
Voie de contournement de la Patte d’oie quittant l’autoroute venant de Dakar, pour piquer directement vers un embranchement sur la route des niayes. (Cliquer dessus pour une vue plus large).

Le projet est matérialisé par la ligne bleue sur la vue de Google Earth ci-contre.

Cette voie ferait certainement l’objet d’un pont assez long dans les marécages.

Ce n’est qu’une idée de projet. Une étude approfondie serait nécessaire pour une circulation dans les deux sens.

Il conviendrait de l’améliorer, ou de proposer des alternatives.

Les Parcelles assainies constituent une localité d’une envergure telle que celle-ci devrait disposer de plusieurs points d’entrée et de sortie.

Créer des Sociétés génératrices de vrais emplois pour la population dont les jeunes constituent la cible essentielle

  1. Des Sociétés génératrices de vrais emplois

Il est certainement possible de créer des emplois réels et utiles pour le bon fonctionnement de notre économie dans les différents domaines que sont l’agriculture, l’élevage, la pêche, les mines, ainsi que dans les industries bâties sur ces bases, etc… .

1.1     Dans le domaine agricole

L’on constate que l’agriculture sénégalaise est particulièrement confrontée à un problème de commercialisation, les producteurs n’arrivant pas à disposer à temps de leurs revenus, avec tous les préjudices en découlant, ainsi que les plaintes régulières que l’on ne cesse de constater dans leurs réactions, avec l’appui de la population. Or une solution est possible, avec des sociétés spécifiquement engagées dans la commercialisation de ces produits, ainsi que des perspectives d’emplois non négligeables.  Par ailleurs, cette solution aura l’avantage de vivifier la filière, d’impliquer en particulier la participation de la population qui y trouvera satisfaction, et de régler assez convenablement ce problème qui n’a que trop duré, plombant depuis longtemps notre économie. Ces sociétés pourront être les suivantes :

1.1.1     Sénégalaise  de Commercialisation de l’Arachide (SCA)
1.1.2     Sénégalaise de Commercialisation du Riz (SCR)
1.1.3     Sénégalaise de Commercialisation de l’oignon (SCO)
1.1.4     Sénégalaise de Commercialisation de la Pomme de Terre (SCP)
1.1.5     Sénégalaise de Commercialisation des autres produits Maraîchers (SCM)

1.2     Dans le domaine industriel 

1.2.1     Sénégalaise  de Fabrique de papier (SFP)
1.2.2     Sénégalaise  de Valorisation des Ordures Ménagères (SVOM)
1.2.3     Et d’autres

2         Formes de réalisation des sociétés génératrices d’emplois

Ces sociétés seront réalisées sous la forme de « sociétés anonymes » dans lesquelles, tous les sénégalais auront la possibilité de participer en achetant des actions, chacun choisissant la ou les sociétés qui lui conviennent.

2.1     Le Capital

Le Capital sera constitué par l’apport des actionnaires, tous les sénégalais désireux d’y participer, étant concernés.

A titre d’exemple, en tablant sur une participation de 5 000 000 de sénégalais, chacun apportant 3 000 F CFA, cela ferait 15 Milliards FCFA.

2.2  Le Fonctionnement :

2.2.1         Chaque société a l’exclusivité de l’achat du produit concerné.
2.2.2         Dans cette société, les producteurs participeront et feront partie des actionnaires.
2.2.3         La société achète systématiquement toute la production concernée, et la stocke dans des magasins adaptés.
2.2.4         Les producteurs viendront eux-mêmes livrer leur production dans ces magasins prévus, et y seront payés aussitôt.
2.2.5         La société fournit ensuite le produit aux commerçants de gros désireux de les écouler dans le marché.
2.2.6         Ces derniers vont ensuite fournir le produit aux détaillants désireux de les apporter chez les consommateurs.

 

2.3  Les prix seront normalisés

2.3.1       Le prix au producteur est calculé de façon à comprendre :

2.3.1.1         Le prix de revient à l’unité pour un producteur travaillant sur un hectare

2.3.1.2         Une marge de 30%

2.3.2       Le prix au commerçant de gros est calculé de façon à comprendre :

2.3.2.1         Le prix de revient qui sera le prix de vente du producteur travaillant sur un hectare

2.3.2.2         Une marge unitaire égale à celle du producteur

2.3.3       Le prix au commerçant détaillant est calculé de façon à comprendre :

2.3.3.1         Le prix de revient qui sera le prix de vente du commerçant de gros

2.3.3.2         Une marge unitaire égale à celle du producteur

2.3.4       Le prix au consommateur final est calculé de façon à comprendre :

2.3.4.1         Le prix de revient qui sera le prix de vente du commerçant détaillant

2.3.4.2         Une marge unitaire égale à celle du producteur

3        Constitution

Dans le cas des sociétés de commercialisation du domaine agricole, la constitution pourrait être simple, en dehors du siège.

3.1       Ces sociétés seront essentiellement constituées de magasins de stockage adaptés au produit concerné.

Chaque magasin devrait disposer d’un pont bascule avec le personnel suivant :

  • Deux agents pour le gardiennage « entrée sortie »
  • Un caissier
  • Un comptable
  • Un informaticien éventuellement
  • Un peseur
3.2       Chaque quantité qui entre est comptabilisée.
3.3       Chaque quantité qui sort est comptabilisée.
3.4       Le système est informatisé et sécurisé.
3.5       Le staff au siège surveille le bon fonctionnement de l’ensemble.

4        Avantages

Avec de telles sociétés, les avantages sont multiples :

  • Régler enfin le problème chronique de mévente et de bons impayés des paysans, et mettre un terme à leurs fréquentes lamentations. Ces paysans, en étant actionnaires, pourront ainsi gagner deux fois.
  • Encourager les producteurs agricoles à plus de production et pérenniser cette production
  • Encourager et pérenniser la production industrielle dérivée de cette production agricole
  • Libérer et Promouvoir l’économie globale.

Nécessité de faire des économies d’énergie électrique ou autre

Ne faudrait-il pas faire des économies d’énergie, surtout électrique ?

Quand on sait que cette énergie est principalement du pétrole importé, et que c’est de fortes sommes d’argent que le pays a peinées en échange pour l’avoir, ceci plombant depuis fort longtemps notre balance des paiements, et par conséquent notre décollage économique, on doit être conscient qu’il n’est nullement question de la gaspiller. Il devient alors compréhensible que cette énergie fasse l’objet d’une obligation d’utilisation utile, pour alléger ce fardeau, augmenter son efficience, afin qu’on puisse prétendre à un développement du pays.
L’énergie électrique est indispensable au fonctionnement des ménages ainsi que des entreprises, qui en ont besoin en permanence. C’est ainsi que la Senelec devrait la mettre à leur disposition sans y chercher un quelconque bénéfice, sauf des réserves pour aléas et réajustement de l’économie. En effet, il s’agit d’une utilité publique, appartenant à toute la population, et constituant plutôt une arme pour le développement économique et social du pays. C’est la raison pour laquelle, elle devrait être mise à la disposition de tous, au moindre coût, pour que chacun puisse l’utiliser et participer au développement du pays.
Par ailleurs, tout un chacun serait d’accord que cette énergie électrique, qui provient principalement d’un combustible pesant lourdement sur la balance des paiements, ne devrait aucunement être soumise à un quelconque gaspillage. Il conviendrait donc qu’elle fasse alors l’objet d’une fabrication au moindre coût par la Senelec, avec de bonnes performances, pour ensuite être distribuée avec le maximum de rendement à la population. Cette dernière devrait alors l’utiliser avec le maximum d’efficience, en évitant autant que possible tout gaspillage, pour que chaque kilowattheure consommé, le soit utilement, avec une retombée positive. Et en fait, si chaque kilowattheure d’énergie est consommée utilement en produisant de la valeur ajoutée, plus on consommera de l’électricité, plus la valeur ajoutée globale du pays tendra vers le développement.
Bien entendu, eu égard à la cherté de la facturation de cette énergie, chaque abonné cherche à l’utiliser le moins possible, pour payer le moins possible. Cependant, on peut être amené à agir ainsi dans les maisons, sans le faire dans les lieux de travail.
Ainsi devrait-on comprendre qu’une utilisation efficiente est nécessaire, aussi bien dans les lieux de travail, qu’à la maison. En effet, il est bon de savoir que c’est cela qui devrait se solder par une retombée intéressante dans l’économie du pays, et faciliter une utilisation non préoccupante de cette énergie dans les maisons.
Il convient donc que la population sache comment faire des économies d’énergie pour en arriver à ce stade. C’est la raison pour laquelle, la Senelec devrait s’approcher de ses abonnés pour les guider dans ce sens.
S’agissant cependant d’une utilité très prisée, il n’est pas étonnant que l’énergie électrique fasse l’objet d’une demande intense, à ses heures de pointe.
En effet, l’on constatera que, de la même façon qu’il existe une ou des périodes de pointe pour la circulation routière, il en est de même pour la demande de cette énergie. Et, quoi qu’il en soit, la Senelec s’efforcera de satisfaire cette demande à tout moment, et à tout prix, en fonction de ses moyens, pour éviter autant que possible un quelconque délestage. Pourvu donc que ce ne soit pas pour alimenter inutilement des appareils non nécessaires.
Ainsi, la Senelec fera usage de ses différents moyens de production, dont les coûts sont différents, avec toutefois, autant que possible, un maximum d’optimisation. A priori, ceux parmi ces derniers dont les coûts sont les plus faibles seront sollicités en premier lieu pour satisfaire les besoins, et ceux dont les coûts sont élevés n’interviendront qu’en dernier ressort, ou en cas de secours ou autre contrainte.
Il convient donc que les usagers en soient conscients pour ne pas entraîner leur mobilisation avec des consommations qui auraient pu être différées, surtout au moment de cette période de pointe qui devrait se situer, en principe, chaque jour entre 19h et 23h.
Ceci devrait leur permettre de ne mettre en service, en cette période de forte demande, que les appareils nécessaires, certains pouvant être débranchés jusqu’à ce que ce moment soit dépassé.
On peut citer parmi ceux-ci :
· Les chauffe-eau dont la sollicitation ne serait requise que plus tard (en Afrique Subsaharienne)
· Le congélateur, en le laissant bien fermé
· Les fers à repasser
· Les lumières non requises
· Les autres appareils grands consommateurs non utilisés
· Etc..
D’une manière générale, si un appareil ne mérite pas une utilisation urgente, il est tout simplement souhaitable que sa mise en marche soit différée en dehors de cette période. Les entreprises feront également pareil, étant entendu qu’elles comprennent mieux les enjeux de la situation.
Ceci sera bénéfique pour la poche de l’usager, mais également pour la Senelec qui n’aura pas à se démener pour mettre en service des machines grandes consommatrices de combustible, ce qui pourrait améliorer ses performances en matière de rendement technique, ainsi que ses résultats financiers.
Il convient par ailleurs que cessent certaines scènes auxquelles on peut assister, surtout au niveau des services de l’Etat. Il s’agit de bureau dont la lumière et (ou) le climatiseur et même autre chose peuvent rester en service tout un weekend, du vendredi au lundi, peut-être par oubli, en consommant un produit cher et importé. Ceci constitue tout simplement un gaspillage de richesse pour un pays qui peine à être autosuffisant pour ses besoins essentiels.
Bien entendu, pour faire face à cette situation, une solution manuelle est certes fastidieuse, mais des efforts devront être faits, en attendant des solutions automatiques également possibles.

A propos de la TVA : jouerait-elle vraiment son rôle de levier économique ?

La TVA serait-elle mal connue ?

Beaucoup d’Etats l’utilisent pour remplir autant que possible les caisses du Trésor, comme faisant feu de tout bois, surtout les états africains, alors que ce rôle n’est pas vraiment exclusivement celui de la TVA.

Cette taxe est destinée à veiller sur une bonne structure de l’économie.

D’ailleurs, même les droits de douane ont le même rôle.

La TVA est la Taxe sur la Valeur Ajoutée.

Qu’est-ce qu’une valeur ajoutée ?

Eh bien si l’on prend l’exemple du menuisier qui achète un tronc d’arbre chez le bûcheron, l’équarrie, et fabrique avec une table , on peut dire qu’il lui a donné une valeur qui augmente son coût. (Bien entendu, il faut tenir compte de la préservation de la forêt en plantant). En s’enrichissant de cette valeur ajoutée, ce menuisier a en même temps enrichi le pays. Il a introduit une valeur ajoutée dans le pays. En réalité, il a fait de la croissance et a augmenté le PIB du pays. Si l’on estime cette valeur monétairement, le pays a alors le droit d’augmenter sa masse monétaire d’un montant égal, sans inflation, ceci étant valable tant que la table existera.

Par contre, le commerçant qui achète une table importée, pour la revendre en l’état dans le pays, ne lui a pas donné de valeur. Il n’a pas augmenté la valeur ajoutée du pays.

L’on peut constater d’ailleurs que ce menuisier s’est donné du travail, et en a également créé pour le commerçant qui va vendre la table, sans compter ceux qui l’on aidé à la fabriquer.

Si beaucoup de gens faisaient comme lui dans d’autres domaines comme l’agriculture, la pêche, l’élevage, et les mines, il y aurait une vraie croissance dans le pays et beaucoup d’emplois.

C’est la raison pour laquelle, pour encourager cette croissance, la TVA va constituer un outil précieux.

La table de ce menuisier fera l’objet d’une TVA nulle ou presque. Tandis que la table de ce commerçant va faire l’objet d’une TVA à un taux élevé, assez dissuasif pour le pousser à étendre ses activités dans la création de valeur ajoutée.  Une stratification des taux sera faite entre les extrêmes.

Cette TVA doit ainsi  jouer un rôle de levier, cherchant à amener la population à créer de la valeur ajoutée, et par conséquent des emplois dans le pays. En effet, ceci constitue un moyen beaucoup plus pragmatique pour pousser les gens à entreprendre, et donc lutter réellement contre le chômage.

Ceci doit être bien compris, avec une bonne information de la population, de façon à tendre vers une économie du pays bien structurée. Dès lors, les activités pourraient se développer d’une manière harmonieuse et converger vers une vraie croissance du PIB.

On comprend alors mal le fait que certains pays africains aillent jusqu’à uniformiser cette TVA, dans toute une communauté, en appliquant un taux quasi unique, sans distinction, sur tous les produits.

Celui qui crée de la valeur ajoutée, devrait-il être apprécié de la même façon que celui qui n’en crée pas ?

Cette TVA aurait-elle alors un sens ? Pourrait-elle alors jouer le rôle de levier qui lui est dévolu ?

Quant aux droits de douane, ils jouent le même rôle en essayant de dissuader ceux qui se contentent d’importer des produits finis de l’étranger, et en favorisant ceux qui augmentent la production interne du pays par la fabrication et l’exportation, ce qui devrait favoriser une balance des paiements évoluant positivement.

Les caisses du Trésor seraient alors durablement et solidement mieux remplies, car les activités internes vont pouvoir grossir harmonieusement, dans une bonne solidarité économique, et de ce fait, enrichir aussi bien l’Etat que la population, qui aura suffisamment de revenus pour payer ensuite l’impôt. Car il convient de savoir que c’est la population qui alimente l’Etat. Dès que la population s’appauvrit, l’Etat risque de faire également pareil, ce qui pourrait pousser ce dernier à dépendre forcément de l’extérieur, avec des dettes pénibles, dans une spirale dont il sera difficile de se départir.

Autant donc penser à bâtir une économie bien structurée, avec une TVA qui joue un vrai rôle de levier, pour la création de valeur ajoutée et d’emplois.

A propos d’Ajustement structurel

On a souvent tendance à croire en la magie, et à fonctionner suivant ses principes, au point que, quand un organisme comme le FMI dit qu’il faut mettre un pays sous ajustement structurel, on se résigne à subir un châtiment tout simplement, espérant que, par effet extraordinaire, il pourrait y avoir un retournement de la situation, ou que d’une manière ou d’une autre, il y aurait une fin à cela un jour.

Autrement dit, on ne cherche pas souvent  à savoir véritablement pourquoi on en est arrivé là.

On cherche alors à se comporter comme un bon élève, en essayant de se conformer strictement aux exigences du FMI, espérant que l’une de ses visites périodiques ou aléatoires pourrait coïncider, comme par enchantement, avec une sortie de crise.

Un élève est quelqu’un qui apprend à mémoriser ce qu’on lui dit, et qui le récite quand on le lui demande.

Un étudiant est appelé à maîtriser les tenants et aboutissants de ce qu’il a appris, et devrait non seulement pouvoir en reproduire le processus tout seul, mais devrait même le réussir dans un domaine similaire.

Or au stade d’un pays, une maîtrise suffisamment responsable des problèmes par des cadres expérimentés est requise, avec leur analyse sur tous les angles, en vue d’une solution permettant concrètement d’atteindre des objectifs bien définis, avec une planification assez claire.

Par conséquent, il ne s’agit pas de se comporter en bon élève devant les experts du FMI, ce qui traduirait un manque de maîtrise sur les mécanismes devant conduire un pays au développement, un pays dans lequel, résideraient beaucoup d’économistes diplômés.

Il convient tout simplement de noter qu’un ajustement structurel devrait traduire une bonne structuration de l’économie, de telle sorte que quand la population travaille normalement, la croissance apparaisse de facto.

L’on pourrait donc comprendre qu’il serait utopique de croire qu’on va parvenir à un tel objectif, en essayant de se conformer strictement aux recommandations du FMI, sans une parfaite maîtrise de la situation économique.

En effet, pour sortir d’une telle situation, ce serait vraisemblablement avec ses propres stratégies, eu égard à une bonne connaissance de l’objectif à atteindre ainsi que des moyens requis, plutôt qu’avec les stratégies du FMI, qui ne connaît pas le pays de fond en comble, et qui, à priori, ne pourrait donner que des grandes lignes. C’est la raison pour laquelle, il est surtout urgent en pareil cas, de décortiquer le problème pour en maîtriser les causes, et de se mettre soi-même sous ajustement structurel, avant le dictat du FMI. Il est surtout bon de savoir que, dans un tel cas, la structure économique du pays n’est pas adaptée, et qu’il convient de procéder aux rectifications nécessaires, pour un redressement de la situation. Cela demande une certaine expertise et non de la politique. Malheureusement, dans un pays dominé par des politiciens, en général non experts, plutôt obsédés par le pouvoir, prêts à payer tous les prix, se comportant en médecins capables de guérir tous les maux, il serait difficile de s’en sortir.

C’est ainsi que certains, parmi eux, vont essayer de se comporter en bon élèves, tandis que d’autres peuvent être amenés à penser qu’il suffit tout simplement de refuser le dictat du FMI pour s’en sortir.

Bien évidemment, il faudrait plus.

Il est surtout convenable pour un pays, quand il doit être mis sous ajustement structurel, de poser son problème, et de le décortiquer pour lui trouver tout seul les solutions idoines. Dans ce cas, le FMI ne fera que prêter l’argent nécessaire ou l’autoriser, car il verra la pertinence des acquis, ainsi que des stratégies, et pourrait alors adhérer. C’est cela d’ailleurs qui permettrait à un tel pays, de faire une critique objective et bien argumentée des solutions du FMI, et de mener sa propre vision.

On peut penser à priori que le FMI a souvent raison, car il prône un cadre permettant au pays emprunteur, de bien utiliser ses fonds et de les faire fructifier, pour ensuite lui rembourser son argent. Par conséquent, il faut interpréter ses exigences comme une alerte, annonçant que, faute de remédier à ses reproches, on risque subséquemment d’aller vers un gaspillage inutile des ressources qu’il aura mises à disposition, et qu’on doit rembourser d’une manière ou d’une autre. Or, qui est –ce qui rembourse ? C’est bien entendu la population qui espérait un soulagement, et qui risque plutôt de souffrir davantage, et pendant un temps lié à l’importance du prêt. Un dirigeant suffisamment humain ne devrait pas s’aventurer à emprunter une telle voie.

On peut penser que c’est ce genre de situation qu’a voulu éviter le FMI, quand il proposait dans les années 80, un ajustement structurel, suite à plusieurs prêts infructueux. Mais de l’autre côté, il était surtout opportun de faire une introspection pour savoir les raisons de l’échec des prêts précédents.

D’abord il est bon de savoir que gérer un prêt des bailleurs de fonds classiques et arriver à un résultat, est très difficile pour un expert avéré, à plus forte raison pour un politicien qui n’a jamais eu affaire à un projet. Un résultat probant sera plus difficile à obtenir si, de surcroît, ce dernier cherche à s’enrichir avec le projet. Or, il s’agit d’un prêt que la population va rembourser plus ou moins aisément en fonction de la réussite du projet, sur les plans qualité et délais. Il est surtout important de garder à l’esprit, que si le projet ne réussit pas, la population remboursera quand même. Ce dernier cas augmente les difficultés d’une population souvent exsangue, à bout de souffle. Donc, il est opportun que tous, on soit conscient du problème, et que l’on pense à accabler, le moins possible, cette population.

C’est la raison pour laquelle, il est impératif de vérifier les points suivants :

  • Est-ce que la situation économique du pays permet un remboursement direct du prêt par lui-même ?
  • Si le prêt est relatif à des infrastructures de base qui ne sont pas capables en général de créer de la richesse, est-ce qu’il existe des activités créatrices de richesses qui pourront bénéficier du prêt et les alimenter sans préjudice à la population, de façon à leur permettre de rembourser leur prêt ?
  • Est-ce que des cadres suffisamment compétents sont disponibles, et désignés pour gérer le prêt ?

Autrement dit, est-ce le cadre économique du pays permet de faire fructifier le prêt concerné pour permettre un bond en avant du pays et procéder à un remboursement sans difficulté pour la population ?

Le Sénégal, comme d’autres pays africains, a contracté beaucoup de prêts qui pèsent encore lourdement sur le dos des populations, sans pour autant que la situation ne s’améliore.

Cela impose une introspection en vue de trouver les vrais raisons de cette situation.

Il convient de noter que l’économie d’un pays se trouve entre les mains d’une part, d’entreprises productrices de richesses et d’autre part, d’entreprises consommatrices de richesses, mais favorisant toutefois la création de richesses.

Quelles sont les entreprises créatrices de richesses ?

Eh bien, il s’agit des entreprises de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et des mines, ainsi que les industries bâties sur leurs productions, pour leur donner de la valeur ajoutée.

Quelles sont les entreprises consommatrices, favorisant toutefois la création de richesse ?

Cette catégorie est surtout formée par les entreprises gérant les facteurs de production, en particulier les utilités publiques comme la distribution d’énergie électrique, d’hydrocarbures, d’eau, de téléphone, de l’internet aujourd’hui, et autres similaires.

Dans un pays où l’essentiel des ressources est détenu par ces dernières face à celles créatrices de richesses, en général faibles et peu nombreuses, on vit évidemment dans une spirale de non performance. Cela est sans compter le poids de l’Etat qui doit réguler le système et qui, loin de pouvoir créer une quelconque richesse, en est le plus gros consommateur.

La situation devient grave, si ces entreprises d’utilité publique sont de surcroît, détenus par des privés qui thésaurisent les ressources. Cette masse d’argent qui aurait du circuler entre l’Etat et la population, est alors tout simplement immobilisée quelque part. Si c’est à l’extérieur, avec le risque d’y être consommée totalement, cela constitue tout simplement une brèche évoluant inexorablement vers une ruine de la population. Voilà un grand danger de la privatisation des utilités publiques que le FMI ne pourrait voir vraisemblablement.

Dans un tel cadre économique, la croissance ne profite pas à la population.

Il convient donc de redresser la situation avant de se lancer dans de nouveaux prêts qui risquent de lessiver davantage la population.

La situation économique du pays doit être réglée de façon à permettre une vraie croissance, par une réorganisation des facteurs de production, qui doivent intervenir au moindre coût, de sorte qu’ils puissent jouer leur vrai rôle de levier économique, comme évoqué dans un article précédent.

Le FMI ne se préoccupe pas des détails relatifs à cet aspect et ne donne que des grandes lignes. C’est la raison pour laquelle, on l’entendra interdire une subvention d’un secteur comme l’énergie, qui est une utilité publique indispensable, bien que constituant un fardeau pour l’Etat. Bien entendu, cela constitue une préoccupation. Mais le problème devrait être réglé autrement. En effet, non seulement l’Etat a trop de charges à satisfaire, mais il soutire trop de ressources à la population. Il conviendrait qu’il se désengage de certains secteurs, en les laissant se débrouiller tous seuls. Cela semble vrai apparemment, mais il convient de noter aussi que le désengagement n’est pas une formule qui marche à tous les coups. La morphologie de l’économie du Sénégal et des pays africains en général, est bâtie sur une économie solidaire, qui ne saurait exclure la subvention d’un secteur en difficulté.

Et il est évident que l’absence de subvention tend vers une privatisation des secteurs concernés, ce qui ne fait que plonger davantage ces pays dans le gouffre, tout en faisant l’affaire des privés étrangers qui en profiteront pour transférer les ressources d’une population exsangue vers leurs pays. Or, cela est tout simplement inacceptable.

Toutefois, il est souhaitable que la Senelec fonctionne parfaitement sans aucune aide. Il se trouve simplement que le secteur électrique est miné par la fraude et le gaspillage. La Senelec est certainement entrain de travailler sur la fraude, tandis qu’on peut constater l’existence de bureaux de l’Etat où la climatisation et l’éclairage peuvent fonctionner du vendredi au lundi sans interruption. Face à cela, il faudrait mettre en place un système empêchant un tel gaspillage et faire des économies d’énergie. En plus de cela, il est temps que les énergies renouvelables entrent dans les mœurs, surtout quand on sait que le cadre réglementaire est en place depuis 2010. L’énergie solaire doit entrer dans le système avec la possibilité pour les populations de vendre de l’énergie à la Senelec. Ceci est d’autant plus d’actualité qu’il existe déjà dans le pays une infrastructure de montage de panneaux solaires, unique à ce jour en Afrique de l’Ouest, qui devrait contribuer à faciliter cet objectif, mais qui malheureusement semble souffrir d’un défaut de rentabilité, au point d’avoir eu à fermer. Une telle infrastructure doit être appuyée par l’Etat, voire être soutenue par une participation de la population dans son capital.

En finalité, si le cadre économique est propice, l’on pourrait penser que le pays puisse être apte à emprunter utilement.

Mais encore faudrait-il qu’il y ait suffisamment de cadres compétents capables de gérer des projets du FMI ou d’autres bailleurs de fonds.

La gestion de tels fonds demande une équipe expérimentée, patriotique et dynamique, eu égard à toutes les contraintes en jeu, inhérentes à leurs décaissements, et qui vont dans le sens d’enliser les performances en délais et coûts, gage de la rentabilité d’un projet.

Si, dans le cas du Sénégal, les autorités chargées de veiller sur un déroulement clair des marchés publics se focalisent sur une répétition des pratiques des bailleurs de fonds (en demandant à chaque étape un quitus ou avis de non objection), pour chercher la clarté, cette redondance, loin de favoriser une transparence, compromet tout simplement la rentabilité de nos projets en allongeant les délais, sans qu’on se rendre compte que le véritable problème se trouve au niveau des coûts de départ.

Les autorités feraient mieux de s’attaquer au caractère exorbitant des coûts de projet au Sénégal, et qui ne semble pas faire l’objet d’une préoccupation.

La meilleure solution serait que des experts se penchent sur la question et déterminent des prix de référence, au vu et sus de tous, pour une vraie lutte contre la corruption.

Cela dit, il convient de noter que la gestion financière des fonds des bailleurs classiques suit un processus qui demande beaucoup de dynamisme et de compétence.

  • Si un tel prêt est consenti, le pays bénéficiaire est assujetti à ce l’on appelle des frais de gestion. Le montant consenti et non encore décaissé est soumis au taux correspondant jusqu’à son décaissement.
  • Ensuite, tout montant décaissé échappe à ces frais de gestion, mais est soumis au taux d’intérêt, une fois le délai de grâce atteint.
  • Ce taux d’intérêt s’appliquera tant que le remboursement échu ne sera pas honoré.
  • En cas de retard de remboursement, des intérêts de retard s’appliquent en sus, jusqu’au règlement complet de l’échéance concernée.

Il en sera ainsi jusqu’au remboursement complet du prêt.

Ceux qui gèrent ces dispositions sont souvent loin de ceux qui gèrent techniquement le projet sur le terrain et qui, en général n’en ont aucune connaissance.

Il arrive ainsi que l’on mette beaucoup de temps pour le premier décaissement, après que le prêt ait été accordé. Et pendant tout ce temps, les frais de gestion s’abattent sur le montant non décaissé.

Il arrive aussi qu’un projet dure des années, et que le délai de grâce du prêt soit épuisé, alors qu’il est encore loin d’être terminé. Les intérêts s’appliquent alors continuellement sur les échéances non honorées, jusqu’à leur remboursement complet, tandis qu’il ne donne aucune retombée.

Il peut arriver ainsi que les intérêts dépassent le capital. Dans de tels cas, il n’est pas surprenant que l’on bénéficie d’une remise de dette.

Vu une telle situation, il faut avouer que gérer avec succès un projet est particulièrement difficile.

Il faut comprendre aussi, que le fait de mal gérer un prêt, contribue à appauvrir un pays.

Or, combien de prêts ont été mal gérés depuis les indépendances jusqu’à nos jours?

Combien de prêts ont été correctement gérés ?

L’on sait qu’un projet mal géré et qui doit être remboursé risque une augmentation des contributions de la population. Cela se faisant, en général, par une augmentation des prix des denrées indispensables, la population s’appauvrit de facto. Il est évident que la pauvreté que vit actuellement beaucoup de pays africains est liée à cette mauvaise gestion des prêts. Et l’on fait croire à la population qu’on reçoit un prêt parce ce qu’on est crédible. Or, ces prêts font surtout l’affaire des créanciers, qui reçoivent toutes les garanties d’une fructification de leur placement. Quant à la population africaine, elle endure, croyant voir le bout du tunnel un jour. Ceci jusqu’à quand ?

C’est la raison pour laquelle, il vaut mieux procéder d’abord à un assainissement de l’environnement économique, et de contracter éventuellement des prêts de manière progressive, en essayant de bénéficier graduellement d’une certaine expérience, au fur et à mesure, jusqu’à sentir réellement la capacité de s’attaquer à des montants importants.

Apropos de Croissance & Structure économique

On parle souvent de croissance en faisant allusion au PIB (Produit Intérieur Brut), comme s’il suffisait tout simplement de tabler sur un chiffre et d’attendre le résultat, après s’être contenté de quelques actions. D’ailleurs, il conviendrait de donner une signification à cette croissance qui devrait avoir un impact bénéfique pour la population. Ne ferait-on pas mieux de traduire cette croissance par cet impact ?

Or, il y a de ces structures économiques, où la génération d’une croissance profitable à la population ne saurait résulter que d’une utopie, à moins de constituer une simple espérance. Continuer la lecture de Apropos de Croissance & Structure économique