On constate une tendance actuelle poussant les acteurs privés à participer dans la gestion du secteur public, dans un cadre généralement intitulé « partenariat public privé ».
Ceci pourrait accélèrer l’électrification sur le territoire. Cependant, une trop grande liberté visant à mettre à l’aise un opérateur privé pourrait aboutir à une perversion du secteur public, en lui permettant de l’aliéner, parce que cherchant le maximum de profit au risque de changer les règles du jeu.
Il est important de noter une bonne fois pour toute, qu’un service public n’a pas pour vocation d’enrichir qui que ce soit, mais de servir de levier pour le développement économique dans l’intérêt général, au moindre coût, et dans un traitement égalitaire de la clientèle.
C’est cela la règle du jeu.
Quand on y introduit un privé dans l’idée d’une concurrence avec l’opérateur public déjà en place, le problème est d’emblée faussé.
Quand on y introduit un privé dans l’idée de lui permettre de faire du profit, le problème est aussi d’emblée faussé.
Comment peut-on mettre en concurrence des éléments qui n’ont pas les mêmes bases ?
Comment peut-on permettre à un privé de gérer un service public qui doit être fourni au moindre coût, tout en lui consentant d’y faire du profit ?
Il convient de savoir qu’un opérateur privé qui se sent libre a plus d’un tour dans son sac, et que tromper le client et même l’Etat n’est en général pour lui qu’un jeu d’enfant.
Dès lors, les idées consistant à leur permettre de faire des profits pour s’en sortir ne font que rendre plus difficile le problème.
Il est important de savoir que, quand on introduit le secteur privé dans un secteur public, ce n’est pas pour rendre ce dernier plus abordable. C’est plutôt pour accélérer les investissements et permettre son extension rapide en vue d’un maillage complet du territoire pour que toute la population puisse être servie rapidement. Il faut peut-être rappeler que c’est cette population qui fait le développement et rien ne vaut la participation de tous. Les prix seront alors homologués et faire l’objet d’une péréquation pour être accessible à toute la population.
Dès lors il convient tout simplement d’inviter le secteur privé à y participer et contribuer à son extension dans les zones non encore desservies, mais en respectant les mêmes conditions imposées par la règle du jeu ci-dessus définie. Il aura droit alors à une exploitation du service dans un délai déterminé, en vue d’une récupération de son investissement ainsi que de sa rémunération, eu égard à un contrat bien défini avec l’Etat.
Cette récupération ne viendra pas forcément de ses ventes qui devront respecter le moindre coût, mais faire l’objet d’un simple complément le cas échéant. Ce complément pourra revêtir la forme d’une subvention de la part de l’Etat.
Une fois son investissement et sa rémunération retrouvés, il devra laisser l’exploitation à l’opérateur public.
Ce dernier n’a pas à priori un problème d’exploitation du service mais plutôt d’investissement que l’opérateur privé vient tout simplement régler et partir.
Pour régler tout cela, l’Etat devrait gérer un compte dans lequel, il devrait introduire tout surplus provenant de la cession d’un service public soumis au moindre coût. Il devrait aussi doter ce compte annuellement à partir de son budget pour lui permettre de faire face à ses défis.
Il devra aussi prendre dans ce compte pour combler tout déficit résultant d’une vente d’un service public au moindre coût. Ceci devrait même inclure le remboursement des dettes résultant de prêt auprès des bailleurs de fonds pour l’extension du service.
Comment définir le moindre coût ?
Ceci devrait faire l’objet d’un consensus regroupant l’ensemble des acteurs dont une bonne représentation de la population.
Il s’agira d’un prix homologué et faisant l’objet d’une péréquation sur tout le territoire.
Il s’agira aussi d’un prix accessible à la population, notamment à celle des zones les plus défavorisées.
Ceci bien réglé, le résultat final va se répercuter sur le PIB (Produit Intérieur Brut) du pays.
Les activités économiques vont connaître plus d’essor, l’Etat pouvant récupérer plus d’impôt sur le revenu de la population.
Il va de pair que tout ceci devrait faire l’objet d’une bonne information continuelle auprès de la population.
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