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Melilla 2022-06-25 : Que faut-il en apprendre ? Il faut absolument une solution ! Il faut débloquer le développement économique

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Pour ne plus voir ces images douloureuses


Pourquoi ces images douloureuses ?

Parce que les jeunes disent qu’ils ne trouvent pas de travail en Afrique, et au Sénégal en particulier ?

Pourtant, le Sénégal est un pays, où beaucoup de choses sont à faire ?

Comment en est-on arrivé là ?

Il faut savoir que le socle de tout développement passe par l’agriculture, les produits de la mer, l’élevage, les minerais.

Or l’Afrique en regorge.

Si on les exploitait normalement, on n’aurait pas besoin d’aller en Europe. On se contenterait de voyager à l’intérieur de l’Afrique, chaque pays ayant ses spécificités.

Pour le Sénégal, c’était l’arachide, le coton, le poisson, les phosphates. ….

Cela signifie que si tous les pays africains se mettaient ensemble avec une bonne formation, ils pourraient prétendre être une grande puissance comme les Etats Unis d’Amérique.

C’est un défi à relever !

Comment y arriver ?

Il faut savoir d’abord qu’il y a des erreurs qu’on doit corriger sur les fondements de notre économie, à savoir l’arachide, le coton, le poisson et les phosphates. Il faut les corriger pour que notre économie se redresse et que des emplois se créent automatiquement.

  • Il y a des erreurs sur l’arachide et le coton et il faut les corriger pour que cela offre beaucoup d’emplois.
  • Il y a des redressements à faire sur la pêche pour qu’elle offre beaucoup d’emplois.
  • Il y a des redressements à faire sur le phosphate pour qu’il offre beaucoup d’emplois.
  1. L’Arachide

Parmi ces erreurs sur l’arachide, on peut compter le fait que sa clientèle, qui est principalement de l’huilerie, est détenue par l’Etat qui n’est pas assez doué pour gérer une telle société à caractère commercial et privé. Ceci constitue un goulot d’étranglement et bloque le développement libre de l’arachide au Sénégal.

L’idéal serait que les huileries soient détenues par les cultivateurs comme actionnaires prioritaires pour leur donner plus de motivation pour la production de l’arachide.

Au lieu de vendre ces sociétés à des étrangers, il vaut mieux les vendre aux cultivateurs.

La condition importante sera que ces huileries seront réparties en plusieurs sociétés devant entrer en concurrence comme du temps où elles étaient détenues par des étrangers européens.

On croit que l’arachide n’est plus d’actualité, mais que si, de même que le blé de l’étranger.

En effet il suffit de se souvenir que la production d’arachide était importante et qu’elle était transformée en grande partie par des usines détenues par des sociétés privées différentes, se faisant la concurrence et qui étaient :

  • La SEIB de Diourbel
  • La SODEC de Lyndiane
  • La SEIC de la Casamance
  • L’usine PETERSEN à Dakar
  • L’Usine Lesieur à Dakar

Chacune de ces sociétés était puissante et offrait des emplois.

L’Etat qui les a regroupées avec la SONACOS croyant y trouver une manne, a commis une erreur, et de plus, il n’est pas apte pour gérer une société à caractère commercial.

Il faut corriger cette erreur.

 L’Etat doit vendre ces huileries aux cultivateurs mais séparément pour qu’elles se mettent en concurrence.  Alors ces cultivateurs se chargeront de trouver le staff nécessaire et seront plus motivés pour produire beaucoup plus d’arachide.

Ces usines étaient approvisionnées par le biais de sous-traitants qui allaient vers les cultivateurs en leur faisant des offres d’une manière concurrentielle, non seulement par des prix intéressants mais également par la proposition de vivres de soudure, ainsi que de besoins en produits manufacturés sous forme de prêt à rembourser après la récolte.

On pouvait donc noter une certaine motivation au niveau des cultivateurs.

Or la SONACOS n’a pas su continuer cette motivation et s’est plutôt érigée en puissance d’Etat devant imposer entre autres ses désidératas dont le prix de vente du produit. Ce n’est pas sa vocation.

Pourquoi la SONACOS a vu le jour ?

Après les indépendances, il était question qu’un pays autonome puisse disposer d’entreprises locales détenues par des nationaux, de façon à permettre une participation de leur bénéfice au développement du pays (plus de retombées dans le pays).

C’est ainsi que les entreprises françaises qui ne l’entendaient pas de cette oreille devaient céder leur patrimoine à l’Etat du Sénégal. C’était en général toutes les usines qui faisaient de l’huile.

  • L’Etat qui a alors commis l’erreur d’ignorer qu’une production industrielle ne saurait être entre ses mains, et qui y voyait plutôt une aubaine, a regroupé toutes ces usines d’huilerie sous une seule société nationale dénommée la SONACOS, détruisant de facto l’état de concurrence qui devait caractériser une telle industrie.
  • La deuxième erreur était de ne pas chercher à motiver les cultivateurs sinon à les contraindre à vendre à la SONACOS leur récolte à des prix fixés à l’avance par l’Etat même, unique acheteur.

Eh bien cela s’est tout simplement soldé par une baisse progressive de la production ainsi qu’à la décadence de ces usines souvent confrontées à des contraintes politiques. La production qui dépassait le million de tonnes dans les années 60 n’arrivait plus à dépasser un demi-million. En ce moment où l’on se targue d’atteindre un million de tonnes, on devrait se souvenir que ceci avait lieu plus de cinquante ans avant.

  • Une troisième erreur a été de les privatiser de nouveau mais en les confiant ensemble à un seul opérateur privé. Cela a été une grosse erreur. Cet opérateur qui ne devait chercher que son profit propre, n’y est certainement pas allé du dos de la cuillère, sans s’intéresser à la motivation des cultivateurs dont le nombre avait dû certainement baisser, et pensant plutôt devoir agir comme la SONACOS.
  • Une quatrième erreur a été de les renationaliser en confiant la société à des hommes politiques dont la compétence est inadaptée à une telle activité.

Eh bien ceci constitue encore de nouveau, une source de mauvais fonctionnement de l’industrie de l’arachide.

Il faut redresser la barre et cela pourrait créer beaucoup d’emplois.

  • Il convient donc d’agir avec patriotisme et faire preuve d’imagination. L’industrie arachidière doit être privée et sénégalaise, mais doit faire l’objet de plusieurs sociétés privées, avec la participation de tous les sénégalais, et particulièrement des cultivateurs qui devront y acquérir des actions, dans un souci de motivation.

Ce sont ces genres de sociétés qui méritent d’être cotées en bourse et susciter la concurrence.

  • C’est ainsi que l’Usine de la SEIB doit faire l’objet d’une société autonome affectée en majorité aux cultivateurs de la région de Diourbel
  • L’Usine de la SODEC doit faire l’objet d’une société autonome affectée en majorité aux cultivateurs de la région du Sine Saloum
  • L’Usine de la SEIC doit faire l’objet d’une société autonome affectée en majorité aux cultivateurs de la région de Casamance
  • L’Usine de Dakar (ancienne Lesieur) doit faire l’objet d’une société autonome affectée en majorité aux cultivateurs de toutes les régions du Sénégal

Toutefois, tout sénégalais désireux de participer dans chacune de ces sociétés devrait être en mesure de le faire en achetant des actions.

Ainsi ces sociétés devraient entrer en concurrence comme cela se faisait, et les cultivateurs du pays pourraient y trouver une source de motivation. Ceci pourrait  donner à l’arachide son lustre d’antan ou même plus.

Le cultivateur pourrait avoir un bénéfice en vendant sa récolte à l’usine dont il est actionnaire et gagner des dividendes sur les bénéfices de celle-ci.

Il convient de savoir que l’arachide est un socle crucial pour l’enrichissement du Sénégal, et pour bâtir les fondements du développement de ce pays. Il faut savoir également que les dires de ceux qui cherchent à décourager cette culture semblent manquer de patriotisme, à moins de provenir d’ignorants. Le problème souvent évoqué de l’aflatoxine ne serait qu’une question de conservation et servirait plutôt d’épouvantail pour décourager l’économie du pays.

Il faut refuser cela.

L’arachide est une richesse à la fois industrielle et culturelle pour le Sénégal, qu’il convient de maintenir avec ses nombreux corollaires, dont la perte pourrait instaurer un chaos destructeur dans le tissu industriel du pays.

En effet chacune de ces sociétés pourrait faire :

  • de l’huile, (l’huile d’arachide étant plus saine que ces huiles dont on ignore les origines)
  • du savon,
  • des tourteaux pour l’alimentation du bétail
  • des pâtes d’arachides grillées (tigué dégué) qui pourraient entrer dans beaucoup de pâtisseries,
  • des biscuits
  • ainsi que des cacahuètes bien emballées à vendre à l’étranger.

Le sachet de 100 g

  • Ces usines pourraient avoir plusieurs branches pouvant même inclure l’industrie des noix de cajou.

Pourquoi ne pas prendre comme exemple un pays comme les Etats-Unis dont certains de ses Etats (Texas, Georgia…) se font champion dans cette culture ? Suivons ces vidéos ci-dessous (disponible sur YouTube) pour nous rendre compte de ce que l’on peut faire avec l’arachide de la ferme à l’usine, ainsi  que l’importance qui lui est encore donnée !

 

 

La concurrence pourrait faire de sorte que chaque société fasse preuve d’imagination pour d’autres produits pouvant intéresser sa clientèle. Qu’elles rivalisent alors en matière de création nouvelle !

Précaution importante : Toutefois, l’Etat devra éviter de donner un chèque à blanc en matière de foncier. Aucune transaction foncière ne devrait être permise. Il convient en effet d’éviter que des infiltrations mal intentionnées ne s’y adonnent à des spéculations foncières, telles que hypothèque, vente, ou autre forme d’aliénation. Un bail renouvelable sera tout simplement servi et admis. Les actionnaires devront trouver d’autres formes de garanties ou cautions pour avoir le financement dont ils auront besoin. En fait pour quelqu’un qui veut travailler cela ne devrait pas poser de problème majeur.

Il faut y adjoindre le maraîchage en aidant les cultivateurs à s’équiper de forage pour des cultures en toute saison. L’agro-industrie correspondante devrait suivre le même sillage et serait alors plus prospère.

2. Le Coton

Dans le sillage de l’arachide, les usines de coton comme la SODEFITEX doivent prévoir des parts d’actions pour les cultivateurs de coton et pour tous les sénégalais.

Les usines de filature, de fabrication des tissus en coton telles que l’ICOTAF, la SOTIBA doivent renaître sous des formes plus modernes.

3. Les phosphates

La société des phosphates de Taïba s’est trouvée en difficulté, au point d’avoir été absorbée par les ICS (Industries Chimiques du Sénégal).

Cette dernière fabrique de l’engrais avec le phosphate de Taïba extrait sous contrôle étranger, transporté par un long train régulièrement rempli, faisant des va-et-vient journaliers entre Taïba et le port de Dakar. De grandes quantités d’engrais sont ainsi emmenées vers l’extérieur pendant que l’on importe de l’engrais pour les cultivateurs du Sénégal. Est-ce normal ?

Vraisemblablement les cultivateurs du Sénégal devraient avoir des parts d’actions dans la société des ICS tout simplement.

4. Le Poisson

Il est grand temps que les jeunes pêcheurs du Sénégal puissent disposer de grands bateaux pour la pêche.

L’Etat devrait leur affecter une part dans le budget du pays (à rembourser) pour l’acquisition de chalutiers et en les épaulant.  Il faudrait progressivement en doter les pêcheurs de Saint-Louis, de Lompoul, de Kayar, de Soumbédioune, de Hann, de Thiaroye, de Bargny, de la petite côte, de Mbour, de la Casamance etc….

Cette pêche devrait être appuyée par des usines de conservation et de transformation et notamment de mise en conserve (sardine et gros poissons). Les usines de mise en conserve devraient utiliser de l’huile d’arachide et élargir la clientèle de l’arachide.

5. Corollaires et Conclusions

Le problème réel est que l’économie résulte d’un mauvais schéma au départ, dû à une méconnaissance du chemin à suivre d’une part, mais d’une recherche précipitée de rente pour l’Etat d’autre part. L’Etat ne doit pas gérer une société à caractère commercial productrice de richesses.

On a vu qu’un certain nombre de sociétés de l’époque laissées par des colons privés et qui devaient être détenues par des sénégalais privés ont tout simplement été sous la coupe de l’Etat, avec bien entendu les insuffisances sur les réflexes nécessaires pour la gestion de telles entreprises. Ceci s’aggravant par une gestion non débarrassée de l’égoïsme humain, surtout quand elle est entre des mains politiques, le résultat est que la plupart de toutes ces sociétés ont périclité, sinon toutes.

Il convient donc de remettre les pendules à l’heure.

Si ces corrections sont bien faites, il pourrait en résulter une atmosphère de prospérité, avec beaucoup de perspectives en matière d’emplois de qualité pour les jeunes.

Il faut tout simplement noter que l’Etat n’est appelé à gérer que des services publics, et au moindre coût pour qu’ils servent de leviers pour le développement du secteur de la production de richesses.

Ceci concerne la sécurité, la santé, l’éducation, les utilités publiques que sont l’eau, l’électricité, le téléphone, le transport de masse, la poste…

Les sociétés productrices de richesses doivent être entre des mains privées à participation majoritairement sénégalaise, et dans un climat de concurrence, étant entendu que l’Etat y détient d’emblée une part importante à hauteur de l’impôt sur le bénéfice (25% actuellement).

Tout investisseur étranger devrait être accompagné par des participations majoritairement sénégalaises. Les participations sénégalaises contribuent à l’augmentation du PIB (Produit Intérieur Brut).

L’Etat doit savoir que c’est ce secteur de production de richesses qui l’approvisionne et qui augmente le PIB.

L’Etat doit en particulier savoir qu’en tant qu’actionnaire d’office dans les sociétés privées, il est de son devoir de les épauler.

Il doit alors apprendre à ses fonctionnaires à les gérer convenablement dans un souci patriotique et non dans un intérêt personnel. Ceci doit viser particulièrement les fonctionnaires chargés de prélever l’impôt, afin qu’ils évitent d’instaurer le découragement dans le développement des sociétés privées. Ils doivent surtout éviter des pratiques manquant de patriotisme et de courtoisie, pouvant même aboutir au découragement et à l’élimination définitive d’entreprises naissantes.

Un fonctionnaire digne de ce nom doit être patriotique et  doit savoir aider son pays en l’aidant à élargir sa source d’alimentation qui se trouve être le secteur privé dans lequel l’Etat est de facto actionnaire à environ 25%.

Pourquoi ne pas encourager la prolifération de telles entreprises dans le pays ?

Pourquoi ne pas les épauler et non attendre qu’elles commettent des erreurs pour chercher à leur appliquer des pénalités et à les mener au découragement ?

Pourquoi étouffer de telles entreprises naissantes dans l’œuf ?

Un peu plus de patriotisme serait nécessaire.

Devrait-on continuer à faire des investissements infructueux ?

Avec tout ce que l’on a dépensé sur cette route dénommé Tally Ndiaga Mbaye que les eaux stagnantes avaient détériorée, voilà qu’à peine mise en service, (depuis le mois de mai dernier), elle sert de rétention aux eaux de pluies, en ce mois d’août 2015.

Route réalisée en mai 2015.
Route réalisée en mai 2015.

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Route mal assainie, méconnaissable en août 2015.
Route mal assainie,  réalisée en mai 2015 et méconnaissable en août 2015.

Si nos investissements sont réalisés avec autant d’inattention, pourrions nous nous débarrasser de notre dette publique déjà lourde avec entre autres :

  • les augmentations de prix pour le remboursement
  • le fait d’investir sans jouir des bienfaits de l’ouvrage réalisé
  • l’obligation de faire usage d’infrastructures de qualité médiocre
  • l’augmentation des dépenses publiques (on est obligé de faire usage de pompe, main d’œuvre, et gasoil, en plus de la dette à rembourser, pour pouvoir utiliser la route dont la durée de vie est amoindrie)
  • les lamentations continuelles devant d’autres qui les gaspillent en leur profit ?
  • …  ?
  • Les problèmes liés à la bonne gouvernance sont-ils passés par là ?
  • Doit-on continuer à laisser augmenter notre dette pour que les ressources correspondantes soient gaspillées de la sorte ?

A propos de “Bonne Gouvernance” : Un brin de solution avec des prix de référence affichés en ligne dans le réseau internet

Parmi les obstacles au développement de l’Afrique, il y a certainement les facteurs de production, qui sont chers et mal réglés comme l’électricité, l’eau, le carburant pour le transport, le téléphone et l’Internet, encore à l’état de luxe et insuffisants, ainsi que les taxes, souvent sources de harcèlement pour les entreprises naissantes. Ces facteurs de production ne jouent pas vraiment leur rôle de puissant levier pour le développement.

Mais on cite souvent aussi, le problème de la « bonne gouvernance », ou du manque d’intégrité dans la gestion de l’intérêt général.

Or, cette gestion incombe à celui-là qu’on qualifie d’homme d’état, et qui est réputé défendre l’intérêt général.

Pourtant, il est tout simplement évident que, dès que ce dernier faillit à cette mission, il perd de facto son statut, en en étant conscient, même s’il continue à prétendre le détenir. D’ailleurs, dès que la population commence à être au courant, la concrétisation va de pair.

Néanmoins, cela pouvant être inaperçu, il peut continuer à bénéficier d’une confiance non avertie, lui permettant de mener son pays, et en particulier sa population, à la ruine.

Ceci constitue un facteur bloquant le développement tant recherché en Afrique, continent, à priori, supposé être le plus riche du monde actuellement.

Et avec tout cela, c’est cet homme d’état, qui est censé empêcher l’installation de ce problème de « bonne gouvernance », dans la gestion des affaires étatiques.

Il convient donc, dans les institutions de base du pays, qu’en tant qu’humain, il soit conscient de ses insuffisances, et en particulier de son manque de maîtrise sur ses instincts égoïstes, pour se rendre compte que ce problème se pose certainement, du fait d’un manque de clarté, dans certaines phases de la gestion de l’intérêt général.

Car, s’approprier une richesse indue, ne saurait se faire au grand jour, au vu et sus de tous.

Comme on est censé être dans une république, dont le sens étymologique voudrait que tout se passe dans la clarté, il conviendrait que l’on essaye de faire en sorte que la gestion des deniers publics réponde à cette philosophie.

Et en fait, les incommodités de ce problème s’opèrent généralement sur des aspects financiers, donc de coûts d’investissement, pouvant être aliénés lors de leur évaluation, ou au cours de leur réalisation. La différence entre le coût effectif de réalisation et le coût annoncé, pourrait alors atterrir, d’une manière indue, dans une destination illégitime. Ceci porte souvent préjudice à la qualité de réalisation, et au progrès attendu par la population qui, non seulement risque de ne pas jouir de l’infrastructure comme il se doit, mais encore, sera obligée de supporter son remboursement et en particulier, le poids du service de la dette correspondante, s’il s’agit d’un emprunt.

Quand on se rend compte que c’est très difficile de retrouver, après coup, les traces d’une malversation bien ourdie, ne serait-il pas plus opportun de prendre les devants, et d’agir en amont, en faisant en sorte que cela ne puisse se produire ?

C’est la raison pour la quelle, il serait bon d’établir des coûts de référence, couvrant l’ensemble des domaines d’investissement touchant notre développement, et de les mettre en ligne, dans le réseau de l’Internet, à la portée de tous. On pourrait toutefois, prendre en compte, une marge d’un certain pourcentage (par exemple 30%), également connue du public, pour constituer des prix plafonds en dessous desquels, les soumissionnaires devraient se mettre en compétition. Toute proposition de prix au dessus du plafond est alors éliminée.

Des experts devraient alors se réunir, pour définir, pour chaque projet, le coût relatif à l’unité d’évaluation.

Il reste entendu, qu’une contradiction pourra leur être apportée par d’autres experts, citoyens libres et indépendants, avec toutefois des justificatifs sérieux.

Dès lors, on pourrait connaître ainsi le prix acceptable d’un kilomètre de route en terrain normal, ou difficile, eu égard à une certaine épaisseur de réalisation et de qualité du matériel. Sur ce plan, il convient de préciser que devant une quelconque solution jugée exceptionnelle, devant doubler les prix de base habituels, le projet devrait tout simplement être abandonné au profit d’une autre alternative.

Il en serait de même pour les lignes électriques, les réseaux d’eau et d’assainissement, canaux, chemins de fer, ainsi que pour les complexes, dont une distinction sera faite pour les surfaces bâties, espaces verts, etc. …

Ainsi, pour chaque projet, le coût, après réalisation, pourrait être comparé au coût de référence. D’ailleurs, tout projet devrait faire l’objet d’un dossier des ouvrages exécutés (DOE) qui sera mis en ligne, dans le réseau de l’internet, et dans lequel on devrait retrouver tout l’historique correspondant, à savoir :

  • L’avant projet
  • Le dossier d’appel d’offres
  • Le dossier d’analyse des offres
  • Le Marché
  • Les copies des PV (Procès Verbaux) de réception des différents ouvrages
  • Les copies des factures payées.

Tout homme d’état doit veiller à ce que son pays et sa population soient dotés d’infrastructures de qualité, au moindre coût, et dans les délais requis, en s’acquittant de sa mission de surveillance et de contrôle.

Cette mission de surveillance et de contrôle des coûts, qualité et délais des investissements concernant le développement, directement ou indirectement (par le biais d’experts), pour le bien de toute la population, doit constituer une caractéristique fondamentale de l’homme d’état.

Tout responsable, qui aura failli à sa mission, devra apporter des justificatifs acceptables sous peine de perte de son statut. En particulier, il ne devrait plus mériter la confiance de la population, et ne devrait plus se voir confier la gestion d’un projet d’utilité publique pendant un certain temps, sans préjudice des autres sanctions pouvant s’y greffer, eu égard à la gravité de la faute.

Peut être que cela serait plus transparent, et pourrait constituer le début d’une véritable rupture avec les pratiques favorisant le manque d’intégrité dans la gestion de l’intérêt général.